Véronique de Villèle, l’émission Gym Tonic, son générique et votre duo culte avec Davina vous collent à la peau. Certains artistes sont agacés quand ils sont ramenés sans cesse à un succès. Aimeriez-vous, comme eux, qu’un jour on vous affranchisse de cela?
"Ce sont des imbéciles s’ils disent cela. Moi, je ne refuse pas cette étiquette. Quand on me voit, on fredonne le générique. Je ne m’en lasse pas. Je revendique ce que nous avons fait. Parfois, on m’appelle Véronique et Davina, cela m’amuse. Nous avons contribué au développement de la gym et des salles de sport en France. Avec Davina, nous avons peut-être et même sûrement inventé un concept d’interactivité à la télévision. Il faut s’imaginer: réunir 12 millions de spectateurs chaque dimanche matin. Parfois, on m’appelle Véronique et Davina. Cela m’amuse. Mais, je ne suis pas que la fille de la télé. Je suis gourmande de la vie."
Que vous a apporté cette expérience?
"Cela m’a donné l’occasion à grande échelle de partager, de communiquer mon énergie. Il y avait une communion avec les téléspectateurs. Ils pouvaient refaire les exercices dans la semaine. Au fond, c’était ce que j’aime faire: aider, apporter quelque chose aux gens qui me le rendaient bien. J’ai été élevée avec cette notion de générosité. Donner aux autres, ça ne coûte rien et c’est extraordinaire."
C’est quoi la vie de Véronique aujourd’hui ?
"Je donne toujours des cours, trois par jour au Cercle de la forme à Paris. J’ai toujours la même énergie. Je suis aussi très impliquée dans la Fondation Recherche Alzheimer avec le professeur Dubois et le docteur Ladoucette. Par ailleurs, je suis ambassadrice de l’association «Enfant stars et match» et marraine de l’association L’Envol, qui s’occupent d’enfants malades. Les personnes âgées et les enfants, ce sont mes deux centres d’intérêt très forts. Ceux qui sont entre les deux, ils se débrouillent..."
Vous n’avez pas envie d’arrêter de courir...?
"Tant que je pourrais, je le ferai. Je me lève tous les matins à 5h30. Je fais encore le grand écart tous les jours dans mes cours. Je suis une gourmande de la vie, une passionnée. Je suis folle de pétanque par exemple. J’espère assouvir ma passion jusqu’à mes 100 ans."
Cette action auprès des personnes âgées explique votre présence à Loisy-sur-Marne ce 28 février ?
"J’ai, un jour, été contactée par le groupe Villa Beausoleil. Il y a eu un coup de foudre amical avec le président Laurent Boughaba. Il pensait que j’étais la personne qu’il fallait pour proposer des exercices aux seniors. Notre collaboration a débuté ainsi. J’entame mon deuxième tour de France des résidences services Villa Beausoleil."
Que proposez-vous aux résidents ?
"Déjà, j’assure une mini-conférence pour leur expliquer mon parcours. Je ne suis pas que la fille de la télé. Je veux paraître crédible par ce que j’ai fait. Ensuite, nous faisons des exercices en rapport avec les capacités des personnes présentes. Cela peut varier d’une résidence à une autre. Le but est de prendre du plaisir. Si les gens sont heureux, ce sont des émotions extraordinaires pour moi."
Propos recueillis par Philippe Launay
